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Marcq Démocratie
18 mars 2013

Le mariage pour tous : débat sociétal ou débat politique ?

Au moment où cette tribune est écrite, l’Assemblée Nationale a adopté il y a 3 jours, le projet de loi sur le mariage entre homosexuels (329 voix pour, 209 contre et 10 abstentions). Le mois de Janvier a montré que ce sujet a très vite été radicalisé et a conduit à une confrontation habituelle entre élus de droite et élus de gauche. Dans notre propre commune, le soutien apporté à la manifestation des opposants au projet s’est fait aux couleurs de l’UMP. Peut-on dans ce cas parler de débat de société ?

Effectivement, dans cette situation les arguments échangés ont été limités et réduits à une bataille de position droite/gauche. « Le débat qui vire à la foire d’empoigne n’est ni digne du Parlement, ni du sujet traité » (Yves JEGO). Les 110 heures (dont beaucoup payées en heures supplémentaires pour l’ensemble du personnel qu’il soit présent ou absent) ont été consacrées à démonter près de 5000 amendements d’obstruction redondants. Résultat : les lignes n’ont pratiquement pas bougé.

Le Royaume-Uni confronté au même sujet nous a donné un autre exemple de débat, et a prouvé qu’en 48 heures le vote pouvait être effectif.

Ce cas de figure est dommageable pour notre société. C’est essentiellement la presse écrite (très en difficultés faute de lecteurs) qui a donné la voix aux différents experts à propos de cette question, et la rue qui a permis l’expression des citoyens.

Ce « mariage pour Tous » a été d’autant plus problématique, qu’il engageait de facto « la parentalité ». Or, cette revendication du droit à l’enfant comme le droit matériel au logement ou au travail  pervertit le débat. Il conviendrait plutôt de penser aux droits de l’enfant en séparant mariage et filiation et en considérant que cela concerne toutes les familles  dans leur diversité. La certitude de l’enfant c’est qu’il est d’abord issu d’un processus biologique affirmant l’altérité des deux sexes. A l’instar de Serge TISSERON (psychiatre et psychanalyste), repensons pour tous les enfants la filiation à ses trois niveaux : génétique (origine des gamètes), identitaire (nom donné par le ou les parents) et enfin éducatif (autorité parentale).

Rendez-vous au Sénat à partir du 2 Avril !

 

André BOUTRY                                                                                                                   Pascale HUBERT

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